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L’essentiel à retenir pour ajouter une extension verticale

Devant le manque de place à Paris, les architectes commencent à construire des maisons… sur le toit des immeubles ! Mais si l’espace au sol se fait rare, il existe une autre solution : gagner de la hauteur. Plusieurs types de surélévation permettent de créer une plus grande surface habitable dans une maison, comme l’extension verticale d’une partie du toit, ou encore une surélévation de la surface intégrale du bâtiment. Même si votre projet d’extension verticale ne concerne qu’une modification de la pente de la toiture, ce type de chantier est complexe, c’est pourquoi il est préférable de le confier à une entreprise professionnelle. Y a-t-il des contraintes particulières en région parisienne ? Quelles sont les démarches pour entreprendre une extension verticale à Paris ?

Un projet de rénovation sur mesure

Une forte demande en logements conjuguée au manque de surfaces à bâtir a conduit à la multiplication des projets de surélévation en région Île-de-France. À Paris en particulier on estime que 35% des immeubles possèdent déjà une partie surélevée. Si le principe d’une extension verticale demeure le même à chaque fois, aucun chantier ne se ressemble : chaque construction a été bâtie et a vécu différemment, les caractéristiques du sol, le voisinage ou encore l’emplacement constituent autant de variables à prendre en compte. Une extension verticale est un véritable projet sur mesure, c’est pourquoi l’expertise d’une entreprise de rénovation pour votre maison s’avère incontournable. Le travail en hauteur comporte des risques, et il faut en plus s’assurer de l’intégrité du bâti et de la toiture.

Les contraintes d’un projet de surélévation

Peut-être souhaitez-vous doter vos combles d’une belle hauteur sous plafond afin de les transformer en suite parentale ? Ou ajouter carrément des étages supplémentaires à votre propriété ? Quelle que soit l’ampleur du chantier, seul un professionnel saura vous dire si votre projet est réalisable. Il doit tenir compte du contexte architectural urbain en premier lieu. En effet, le bâtiment avec sa future extension ne doit pas déroger au Plan Local d’Urbanisme ou PLU. Ce document de référence fixe les exigences architecturales obligatoires pour les nouvelles constructions ou les constructions rénovées.

Concernant l’aspect purement technique, l’état du sol doit être étudié avant de commencer un projet de surélévation. Des études doivent démontrer que le sous-sol et les fondations supporteront l’augmentation de la charge. En effet, dans le cas de projets d’extension verticale, la charge additionnelle se concentrera sur l’emprise au sol du bâtiment.

Par ailleurs, un diagnostic structurel devra être fait sur votre maison. Il s’agit d’évaluer l’état du bâtiment en général et plus particulièrement celui des structures porteuses. En l’état actuel, la structure de base de votre toiture supportera-t-elle l’excédent de charge ? La mise en place d’un système de report de charges s’avère-t-elle nécessaire avant de monter l’extension ?

Travaux de surélévation, une expertise multidisciplinaire à l’œuvre

Préfabriqués en bois, béton ou architecture métallique, le choix des matériaux à utiliser dépend du diagnostic. Et ce n’est qu’une fois la méthodologie approuvée que le véritable chantier commence. La dépose de l’ancien toit constitue la première étape du processus. Une fois le support prêt, l’élévation proprement dite commence par la pose des nouvelles structures. Le travail de gros œuvre inclut également l’élévation des murs et la pose du nouveau toit. Viendra ensuite la création des pièces humides au besoin, cuisines et salles de bains en l’occurrence.

Les artisans de différents corps d’État se relayent ensuite pour les travaux de finitions. Leur savoir-faire revêt une grande importance pour les travaux de plâtrerie et de revêtement des murs et des sols. En effet, la création de cloisons va permettre l’agencement de l’espace nouvellement créé, tandis que les moulures, le parquet ou le carrelage et la peinture révéleront le caractère de l’extension. D’autres travaux seront à prévoir pour agrémenter le confort de ces nouvelles pièces comme l’installation d’un système de climatisation et le raccordement aux différents réseaux électriques et de plomberie de la maison.

Extension verticale : une occasion d’optimiser les infrastructures

La plupart des propriétaires profitent des travaux d’extension verticale pour moderniser leurs installations. À ce stade, les entreprises de rénovation font généralement appel à des ouvriers spécialisés, leur but étant d’offrir un service personnalisé adapté à chaque projet. Ainsi, certains chantiers d’extension verticale s’accompagnent par exemple de l’installation de nouveaux ascenseurs. C’est le cas notamment des projets de luxe pour la construction de penthouse au dernier étage. D’autres améliorations plus conventionnelles sont aussi effectuées comme l’équipement domotique. La mise à niveau des installations électriques de tout le bâtiment s’avère souvent nécessaire pour ces projets.

Les démarches administratives et techniques pour un projet d’extension verticale

Les démarches administratives et contractuelles impliquent le ou les propriétaires, l’architecte, l’entrepreneur et les différents services concernés. Elles varient peu de ce qui est demandé dans le cas d’une extension classique.

En général, les démarches à entreprendre comprennent :

  • La réalisation d’une étude de conformité du projet par rapport aux exigences du PLU (Plan Local d’Urbanisme). À cette étape, faites-vous assister par un architecte qui se chargera de l’évaluation.
  • L’étude de faisabilité architecturale, qui permet de définir le volume constructible et de poser les bases du projet d’extension.
  • La soumission du projet aux organismes décideurs. Votre dossier ainsi que le plan proposé par l’architecte vont être soumis à l’approbation des Services de l’urbanisme. L’Architecte des Bâtiments et l’Institut Général des Carrières doivent aussi être consultés.
  • La soumission du projet à l’Assemblée générale des propriétaires dans le cas d’une gestion en copropriété.
  • Une étude technique du projet. Il s’agit d’évaluer les contraintes liées à la nature du sol et les contraintes structurelles du bâtiment. Cette étude viendra compléter le projet et les plans définitifs.
  • Le dépôt du dossier de demande de Permis de Construire.

Le permis de construire est délivré au bout de 3 mois maximum. Mais, vous pouvez déjà passer à la prospection auprès des entreprises de rénovation. Privilégiez les entreprises professionnelles pouvant produire les assurances nécessaires. Ensuite, établissez ensemble le devis et fixez les détails du contrat notamment la durée et les modalités de paiement.

ParAmélie Michel